GLOSSAIRE
F

- femme - condition féminine : les femmes conservaient en bien propres les recettes de leurs activités personnelles : principalement celles de la basse-cour et du tissage; car la paysanne devait vêtir toute sa famille. Le partage des terres de la communauté ne tenait compte que du nombre d'hommes. Les femmes jouissaient seulement de la terre attenante à l'isba. Leur situation devenait tragique si dans la famille il n'y avait plus que des femmes. Dépourvues de ressources elles étaient obligées de se louer chez les autres.

- fêtes orthodoxes : Noël, Baptême du Seigneur ou Epiphanie, Sreténié, Annonciation, L'entrée du Christ à Jérusalem (Rameaux), Pâques Ascension, Trinité (Pentecôte), Transfiguration, Assomption, Nativité de la Mère de Dieu, Elévation de la Croix, Introduction de la Mère de Dieu dans le temple.

- fêtes païennes : Les fêtes des anciens slaves étaient considérées comme sacrées et nul n'avait le droit de les manquer sans raison valable (maladie, vieillesse, absence de la communauté…) Les participants étaient appelés à atteindre une fusion avec le divin et la plénitude du symbole fêté ce jour là. Les vielles filles étaient exclues des fêtes car elles n'avaient pas accompli leur " destin ".
L'année commençait par les sviatki à cheval sur l'année passée et la nouvelle année. A l'équinoxe du printemps, on fêtait la maslinitsa, la vicoire du soleil. Au moment du labour et des semailles (avril) on s'adressaient aux différents diedy (aïeux) qui reposaient en terre eux aussi (radounitsa). On allait au cimetière et on apportait aux diedy de la koutia (plat à base de blé). Le 2 mai, à l'apparition des premières pousses de blé on organisait des prières pour que les pluies et le soleil viennent à point nommé (rojanitsy). Le 4-5 juin on fêtait Iarilo, dieu des forces vivifiantes de la nature; on mettait des rubans à un jeune bouleau et on décorait de branches les maisons. Pendant le semaine qui précédait le solstice d'été on célébrait les roussalii. Le 24 juin au solstice d'été on fêtait Koupalo (Saint-Jean plus tard). Ces 3 dernières fêtes demandaient toutes de la pluie. Les rondes des jeunes filles, les chansons et les danses rituelles dans les bosquets sacrés, sacrifices offerts aux rivières et aux sources, tout demandait ce don du ciel : l'eau. Le 20 juillet était le jour le plus sombre et le plus tragique : on offrait au dieu cruel Rod-Peroun des sacrifices expiatoires pour qu'il ne détruise pas les récoltes. Ce jour (la Saint-Elie) est encore considéré comme particulièrement néfaste. L'équinoxe d'automne n'était pas fêté mais déplacé au 8 septembre pour coïncider avec la fin des moissons.

- feu : le feu sacré était produit par frottement trois fois par an: solstice d'hiver, équinoxe du printemps, solstice d'été. Le feu sacré brûle 6 jours dans l'année qui s'achève et 6 jours dans la nouvelle année. Seuls les prêtres païens étaient autorisés à produire le feu sacré.

- fève : plante essentielle dans la pratique du culte des morts. Par son aspect qui rappelle l'embryon, elle représente une phase de la vie en devenir, une étape intermédiaire entre l'ancestralité et la descendance.

- forêt : lieu obligé de tous les rites d'initiation et lieu de passage pour l'au-delà.

- fougère : plante "magique" : ses pousses au printemps sont dirigées vers les quatre coins de l'espace. La fougère est souvent représentée en pictogramme symbolisant l'éclosion de la végétation. Ses racines sont considérées comme des réserves de la force vitale. Dans l'imaginaire populaire, la fougère fleurit dans la nuit de Ivan-Koupalo (solstice d'été).

- funérailles : On trouve des rites de crémation dans la région kiévienne à partir des XII-XII s. avant J.- C. Cela correspond à la croyance que l'âme du défunt monte au ciel avec la fumée et va y retrouver les ancêtres, les diedy. Les cendres étaient ensuite soit enterrées directement soit placées d'abord dans des pots en argile servant à la préparation de la nourriture. Les mêmes pots étaient utilisés pour la préparation d'un plat spécial, la koutia. C'était une façon de rappeler au défunt qu'on attendait de lui sa protection pour la nourriture des vivants. Cette coutume s'est maintenue localement jusqu'au XI s. après J.-C. Les funérailles les plus typiques sont cependant liées à l'utilisation du kourgane comme lieu de sépulture. Dans la plupart des cas le corps est placé dans une domovina recouverte de terre pour protéger le mort contre d'éventuels envahisseurs. La crémation du corps est remplacée par celle de quelque objet rituel, puis par un grand feu (3 à 6 m. de diamètre) au-dessus ou à proximité du kourgane. Actuellement le cercueil reste découvert tout le long du parcours, de la maison du défunt jusqu'à l'église et, de là, au cimetière. Les funérailles avaient lieu le trosième jour. Elles étaient accompagnées de lamentations des proches et des pleureuses. Elles étaient obligatoirement suivies par un repas de la communauté la plus large avec des plats rituels. D'autres rites avaient lieu le 9ème et le 40ème jour.