|
GLOSSAIRE
|
|
|
T
|
|
|
- tchara : coupe pour les
divinations rituelles. Les tchary sont décorées de ÷åðòû
(traits) et ðåçû
(encoches), sorte d'idéogrammes représentant le cycle des
travaux agraires et des rites à observer. Certaines sont de véritables
calendriers. - tchetverik : boisseau. Unité
de mesure égale environ à 26 litres (emprunté au
quadrantal romain). - temps : le passage du
temps était figuré, entre autres, par une triple représentation
d'un même objet dans sa dynamique ou son développement :
les trois phases du soleil, bourgeon-pousse-fruit. - terre : l'idéogramme de la terre
est un rectangle divisé en 4 par une croix oblique et avec un point
dans chaque triangle. - Terre-Mère : Grande Déesse
sans nom, utérus et tombe des humains, fêtée en octobre
pour qu'elle se montre favorable aux "géniteurs", les
ancêtres qu'elle enferme en son sein. Suivaient les grands mystères
d'Eleusis, qui marquent, outre l'éternel retour, la naissance de
la civilisation, le passage de la nature à la culture et à
la spiritualisation de la matière. voir Mat'-Syra-Zemlia - thé : il serait apparu en Russie dans
la première moitié du XVII siècle. La mise en route
du samovar était toujours à la charge des domestiques. Mais
la fabrication du thé concentré, zavarka, était souvent
confiée au maître de maison. C'est la maîtresse de
maison qui le verse car elle connaît les goûts de chacun :
plus ou moins fort, avec du citron, avec ou sans sucre. La façon
de boire le thé peut indiquer la couche sociale. La façon
la plus traditionnelle est de boire le thé dans un verre droit
fiché dans un podstakannik en argent, fer ou même en bois.
Le pain de sucre est cassé en morceaux et chacun en met à
volonté dans son verre. Mais dans les basses classes on préfère
caler un morceau de sucre entre les dents et faire passer le thé
à travers ce morceau de sucre. Depuis que le sucre raffiné
ne permet plus cette pratique certaines personnes le remplacent par un
bonbon. La marchande est souvent dépeinte comme versant un peu
de thé de son verre dans une soucoupe assez creuse qu'elle tient
d'une main sur les doigts écartés, elle souffle sur le thé
et tient entre ses dents un morceau de sucre. Dans les auberges et surtout
les relais de poste les marchands commandaient "un thé avec
une serviette". Ils mettaient cette dernière autour du cou
et essuyaient la sueur qui perlait, car ils buvaient des dizaines de verres
très chauds. - tissage : on tissait à la main
surtout le lin. Les objets servant au tissage sont rituellement décorés
car le vêtement devra protéger contre les mauvais esprits.
Òðåïàëî
(teiller), âàë¸ê
(battoir), ïðÿëêà
(rouet), ãðåáåíü
(séran) sont constellés de signes solaires et idéogrammes
de la terre. Il fallait protéger les femmes qui travaillaient le
lin contre les esprits mauvais apportés dans les champs par les
vents. La déesse des tisserandes était Makoch. - touiess, touiessok : boîte ronde
faite de deux bandes d'écorce de bouleau cousues ensemble. Il fait
office de thermos, on y transporte eau fraîche, kvass, lait, baies.
- trébichtche (òðåáèùå)
: lieu réservé aux banquets rituels païens. - tresse : dans la société
paysanne, les jeunes filles portaient une tresse longue nouée dans
le dos. Cette tresse s'appelait äåâè÷üÿ
êðàñà : la beauté de la jeune
fille. Les femmes mariées avaient, elles, les cheveux serrés
dans une coiffe. - tsar : titre porté par les héritiers
de Vladimir I et signifiant césar, empereur. Dans les contes il
désigne un homme mûr qui règne sur sa vie (domine
ses passions) ou bien le père du héros dont le destin est
exceptionnel. On dit de quelqu'un qui vit au gré de ses pulsions
qu'il n'a pas de tsar dans sa tête. |
|