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GLOSSAIRE
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A
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| - abolition du servage
: le servage a été aboli en 1862. La terre a été
attribuée aux paysans mais ils devaient la racheter à des
conditions qui provoquèrent l'appauvrissement général
des campagnes. - adieu au printemps : Peu
après Ivan Koupalo, notamment à la Saint-Pierre, on célébrait
l'adieu au printemps. Filles et garçons endimanchés dansaient
et chantaient, se balançaient dans de grandes escarpolettes (mouvement
qui, selon la magie productive, représente la montée, la
croissance des plantes). Les chansons de ce jour étaient joyeuses
et l'on riait tout son saoul. Au coucher du soleil, portant des fleurs
et chantant, la jeunesse s'en allait le long du village, puis autour,
et enfin jusqu'à l'extrême limite des champs. Là,
dès que le soleil commençait à disparaître,
tous se jetaient à genoux et se prosternaient une fois en criant
: "Adieu, beau printemps, adieu! Reviens vite!" - Afanassiev Alexandre Nikolaevitch :
(1826-1871) historien spécialiste du folklore russe. On lui doit
la première collection de contes russes (près de 600 textes).
- agapes rituelles : repas en commun rituel.
Pour se concilier les divinités, on organisait des festins avec
immolation de taureaux, boucs, béliers; tout le village fabriquait
la bière et faisait des pirogi. Les divinités devenaient
ainsi des convives. Ces festins avaient lieu dans des endroits spéciaux
: les trébichtche. - aigle bicéphale : devient l'emblème
de l'Etat moscovite sous Ivan III à la fin du XV s. Privé
de ses attributs étatiques (couronne, sceptre, globe terrestre),
il apparaît souvent dans l'ornementation avec la symbolique proche
de celles de griffons. - alouette : annonce le dégel et
le réveil de la nature; les enfants fabriquent au printemps des
galettes (en pâte de pain) auxquelles ils donnent la forme de cet
oiseau dont ils simulent le vol pour faire arriver le printemps. Le vol
de l'alouette est à l'origine de son statut particulier. Elle s'élève
avec des vifs battements d'ailes et se laisse brusquement tomber des hauteurs
pour attraper sa proie ou pour surveiller son nid, fait à même
le sol avec des brins d'herbe sèches. Ces passages rapides entre
le ciel et la terre symbolisent les mouvements d'évolution et d'involution
et font de l'alouette la médiatrice entre les deux pôles
de l'existence, la vie terrestre et la vie céleste, et, par extension,
entre la vie et la mort. - alphabet cyrillique : alphabet utilisé
par les Russes et dont la paternité est attribuée aux saints
Cyril et Méthode (milieu du IX s.) - ancêtres : le paganisme russe, après
une première phase animiste dualiste (esprits du mal opposés
aux esprits du bien) est centré sur le culte des ancêtres.
Rod (le Géniteur) est vénéré sous différentes
appellations jusqu'au XIII s. La structure clanique (rod signifie clan,
lignée) a des répercutions considérables sur toute
la vie politique et sociale de l'ancienne Russie. Mais on en trouve des
traces très vivaces même de nos jours : respect des liens
familiaux même fort éloignés (un cousin est un frère),
l'emploi du nom patronymique otchestvo, sans parler des rites ancestraux
lors des fêtes. - appentis (tchoulan) : endroit de la maison
où on gardait des denrées alimentaires. Il n'avait pas de
fenêtres. Vassilissa y dort parcequ'elle est rejetée par
les autres femmes de la maison mais en même temps elle devient la
gardienne de la nourriture contre les esprits du mal (zlyié
doukhi).
- arbre de vie : arbre mythique; il apparaît
en pictogrammes de façon conventionnelle comme #. (Ryb III im.
102 dernier rang). Deux branches centrales forment un coeur (pointe vers
le bas; ces branches ploient sous le poids des fruits. A l'embranchement
partent deux autres rameaux qui se terminent par des feuilles (ou des
fruits). Les racines de l'arbre sont généralement dédoublées.
On peut rapprocher de ce pictogramme la lettre æ
# Ryb III tab. 132 |
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