| - obereg : protection : dessin,
sculpture, pictogramme, objet, incantation destinée à éloigner
les oupri (vampires), les navii, les vents mauvais et autres forces du
mal. Ils doivent représenter en un symbole plus ou moins développé
l'harmonie du macrocosme. Comme le microcosme lui est assimilé,
la force de l'univers céleste protège celui qui s'en entoure.
Les oberegs les plus fréquents sont ceux du soleil et de sa course
(triple soleil), de l'eau céleste, de la plante et de la fleur
(fécondité). 
- oeuf : symbole de vie et de la transformation
en oiseau; de nombreux mythes cosmogoniques parlent de l'oeuf primordial
d'où est sorti le monde. Cf uf peint : pissanka 
- oiseau : symbole du monde céleste.
Les oiseaux sont des intermédiaires entre le Ciel et la Terre.
Lors des cérémonies des ancêtres, les oiseaux sont
les âmes des défunts. Les oiseaux aquatiques (cygnes, canards,
oies) sont des oiseaux sacrés. Etant donné leur caractère
migrateur ils symbolisent également la mort (morte saison). Un
couple d'oiseaux symbolise le mariage, l'oiseau dans son nid représente
la vie de famille. Dans l'interprétation des oiseaux-obereg il
faut distinguer l'oiseau qui vole (messager du ciel) et l'oiseau qui couve
(queue en éventail) symbole du devoir familial. Le 9 mars on fabriquait
des gâteaux en forme d'alouettes. Les longues manches des costumes
rituels représentent les ailes d'oiseau. Les grues, cigognes, rossignols
et pigeons étaient dits oiseaux du Bon Dieu, (áîæüè
ïòèöû). 
- orante
- orthodoxe (du grec orthos, droit et
doxa, opinion) : titre officiel de L'Eglise russe. Les Eglises orthodoxes
ont pour origine la scission du patriarcat de Constantinople (Grand schisme
d'Orient) à l'époque de Michel Cérulaire en 1054).
Elles ne reconnaissent pas l'autorité du pape et s'en remettent
pour la doctrine aux Conciles oecuméniques.
- otchestvo : appellation d'après
le prénom du père : Ivan Petrovitch est donc Ivan fils de
Pierre; Maria Petrovna est Marie fille de Pierre. A l'origine cette coutume
n'était appliquée qu'aux boïards pour lesquels l'indication
du lignage était essentielle. Elle s'est étendue ensuite
à toute la noblesse, puis à tous les citadins. Une telle
appellation est courante actuellement entre personnes qui se vouvoient.
Dans les campagnes on continue d'appeler par le patronyme seul les personnes
âgées ou particulièrement honorables : Petrovich,
Loukichna = fils de Pierre, fille de Louka. Dans les contes le mode d'appellation
sert à marquer la classe sociale (degré d'évolution
spirituelle) du personnage. 
- oubrous : bande de tissu décoré
d'oberegs dont on ornait les arbres lors des prières rituelles.

- oukhvat : sorte de fourche servant à
retirer les pots du four. 
- oupyr : déformation du mot "ompyr"
vampire; émanation et incarnation du mal. Les oupri boivent le
sang humain et mangent les cadavres. Ils appartiennent à la couche
la plus archaïque du paganisme slave qui les opposait aux béréguini
(animisme dualiste : le Bien contre le Mal). Pour s'en protéger
on porte des amulettes-oberegs. 
- ovin (îâèí)
: séchoir à blé dont le poêle avait souvent
une forme de monstre avec la gueule ouverte représentant Svarojitch
dieu du feu. Il possède un died spécifique : ovinnik (émanation
de Svarojitch).

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